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Ecrire pour sortir du problème

Cet article illustre différentes façons d’utiliser des « tâches d’écriture » pour aider des patients à surmonter des situations traumatisantes qu’ils ont vécues dans le contexte du Covid-19.



Michel Hidalgo
Michel Hidalgo
JE CONTINUE À VOIR SON VISAGE...

Le visage marqué et souriant, Julia se présente comme une jeune infirmière diplômée, mais avec déjà une certaine expérience. Il y a quelques mois, alors qu’elle est encore en stage, Julia est sollicitée pour travailler dans l’accueil des patients Covid-19.

Elle accepte volontiers le défi, se disant que ce sera une bonne expérience. Au départ, elle se sent fière d’être en première ligne, tout comme sa famille qui l’encourage et la félicite. Mais avec le surnombre de patients, le stress, la cadence infernale, les tensions entre professionnels épuisés, la récupération devient de plus en plus difficile pour elle. La goutte d’eau arrive après des semaines très tendues, alors que son service est au complet... Les patients le sentent et l’un d’eux agrippe son bras, un homme avec des cils blonds et de petites taches de rousseur. Il l’implore : « Sauvez-moi, s’il vous plaît, j’ai des enfants, ne me laissez pas mourir, dites-moi que vous n’allez pas me laisser tomber, s’il vous plaît ! »

Quelques jours plus tard, ce patient décède. S’en suivent plusieurs jours où de nombreux patients meurent les uns après les autres. Sa hiérarchie suggère à Julia de poser quelques jours de congés, mais elle refuse. Lorsqu’elle sort de ses gardes, épuisée, elle se met à boire seule, de plus en plus, jusqu’à se réveiller le matin encore habillée de la veille.

C’est un répit, car elle n’a alors pas à voir une fois encore derrière ses paupières les visages désespérés, souffrants et essoufflés, notamment celui de cet homme qui l’a suppliée... Elle vit une double vie : professionnelle inépuisable, au sourire figé, relayant les plus fatigués, et dès qu’elle n’est pas de garde, dégoûtée de tout, perdant foi dans son métier, ivrogne. Son service est revenu à la normale, mais pas elle, dans sa tête elle voit encore les brancards se déplaçant à toute allure… Elle ne le dit à personne et continue à fréquenter les gens, déjeune avec sa famille le week-end, et vide les bouteilles une fois rentrée chez elle... Julia nous dit que ce qu’elle voudrait surtout c’est arrêter de boire.

Nous répondons que dans un contexte pareil cela a été pour elle une manière de tenter de gérer la situation, et qu’encore aujourd’hui il semble que boire l’aide en quelque sorte... Elle en convient mais dit qu’il devrait y avoir une autre gestion possible de la situation, moins « éthylique ». Nous lui proposons dans un premier temps le difficile travail de revenir en détail sur son expérience aux premières loges de la pandémie... de se remémorer chacune de ces expériences douloureuses et de les écrire pour permettre au cerveau de réorganiser l’information qui n’a pas eu le temps d’être digérée pendant la crise.

Elle accepte un peu surprise, et à la séance suivante nous dit que cela a été difficile de se mettre à raconter le drame, mais qu’à chaque fois qu’elle l’a fait, elle s’est sentie soulagée. Parfois ce travail d’écriture l’a tellement fait pleurer qu’elle s’est endormie, mais certains jours elle a encore bu, seule dans son lit. Nous lui demandons de poursuivre ce roman d’un cauchemar, « de l’apocalypse », dit-elle. « De l’apocalypse », répondons-nous, et elle nous sourit d’un sourire plus ample qu’au premier rendez-vous. Nous lui disons de ne pas arrêter de boire pour le moment, que ce besoin cache probablement des messages qu’il faut écouter, et que chaque soir, dès qu’elle sent le besoin de boire, elle commence par noter ce qu’elle ressent, ses préoccupations, pensées, émotions, questions, tout ce qui lui vient, et qu’ensuite elle peut se mettre à boire tranquillement.

A la séance suivante elle nous dit avoir continué à écrire son journal. « Je crois que si je n’étais pas en train de l’écrire je finirais par croire que c’était un cauchemar, mais un cauchemar dont je n’arrivais pas à me réveiller. Cela peut recommencer, mais pour le moment c’est du passé. Je pense toujours à certains patients, à cet homme roux désespéré, mais je ne suis plus moi-même désespérée, juste tellement triste. »

Concernant la deuxième prescription, divers sujets lui sont venus. Elle sent qu’elle n’a plus envie de faire ce métier. Nous avons exploré toutes les conséquences d’un éventuel changement de métier, pour elle et pour sa famille. Cela lui a permis de commencer à parler de ses doutes avec ses proches, d’affronter un regard qu’elle craignait et qui l’obligeait à faire comme si rien n’avait changé malgré une expérience qui l’avait transformée. Julia a finalement décidé de continuer son métier d’infirmière, mais en libéral, avec un rythme différent, et a commencé à chercher un cabinet tandis que la tristesse s’estompait peu à peu...

JE NE LE RECONNAIS PLUS...

Anne vient consulter à la demande de son médecin. Son mari a attrapé le Covid- 19 à 50 ans, a fait d’importantes complications respiratoires et a été hospitalisé en urgence. Il a été endormi, entubé et mis sous respirateur artificiel. Des jours et des semaines de désespoir s’en sont suivis. Anne avait très peu de nouvelles, un message par jour pour la tenir informée de l’état de son mari, le plus souvent « état stable », mais il arrivait qu’il n’y en ait pas et elle était alors en proie au désarroi, l’imaginant mort, sursautant dès que le téléphone sonnait, dans la crainte d’une annonce terrible.

A cette situation inquiétante s’ajoutait la nécessité de maintenir son travail à distance, de s’occuper de trois adolescents, gérer les corvées quotidiennes, leurs questions à propos de leur père, leurs pleurs le soir, et les siens qu’elle devait cacher. Trois semaines se sont passées avant qu’on puisse le réveiller. Il avait perdu 12 kilos, ses muscles avaient fondu, mais il a tenu à rentrer à la maison plutôt que d’aller dans un centre de réhabilitation. Il lui a raconté l’enfer qu’il avait vécu, la douleur, l’angoisse, la peur de mourir, et que, quand il a été réanimé, il était si désorienté qu’il a cru que toute sa famille était morte et qu’on ne voulait pas le lui dire. Elle était si heureuse qu’il soit là, vivant, et en même temps elle ne le reconnaissait pas. L’homme vigoureux qu’elle connaissait était devenu un être plaintif, chétif, qui pleurait sans cesse. Bien sûr elle comprenait que ce qu’il avait vécu était terrible, mais il était sorti d’affaire maintenant, non ? Dans son entreprise à elle, on commençait à licencier et elle devait reprendre son travail à bras-le-corps. Mais elle avait maintenant un quatrième enfant à la maison...

Très vite, elle s’en voulait de penser cela... n’empêche qu’elle le pensait et qu’elle a commencé à lui en vouloir. Le soir, quand elle était affairée, il venait lui dire combien tout cela avait été dur pour lui, et il se mettait à pleurer. Anne le rassurait, lui disait que c’était du passé, qu’il avait eu de la chance, qu’il était temps de passer à autre chose, est-ce qu’il pouvait lui attraper le linge à étendre ? A la suite de ces échanges, loin de se reprendre, monsieur devenait de plus en plus plaintif et pouvait passer des heures sur le canapé, perturbant le rythme de la maison, inquiétant les enfants, et enrageant sa femme qui tentait toujours de se retenir. Certains jours elle compatissait, d’autres jours elle ne pouvait s’empêcher de lui envoyer des « piques ».

Nous avons rejoint le fait qu’elle avait traversé tellement d’épreuves et qu’il était naturel qu’elle se sente fatiguée et tente de remonter le moral de son mari, mais vu qu’il ne répondait pas à cela de façon positive, cela pouvait indiquer un fonctionnement dans lequel plus on tentait de le remonter, et moins il se sentait compris. Nous lui avons proposé de changer de position et de lui dire qu’elle avait été si ébranlée par les derniers mois qu’elle avait eu besoin de consulter quelqu’un pour l’aider, et qu’elle voyait bien que pour le moment elle n’arrivait pas à l’aider lui. Qu’elle lui propose de venir en consultation et voir si cela pourrait l’aider.

Nous lui avons aussi demandé d’écrire tout ce qu’elle appelait « ses sentiments négatifs » qu’elle tentait d’étouffer, tous les reproches qui lui brûlaient la poitrine et qui sortaient parfois, la faisant se sentir encore plus mal, et bien entendu pour se permettre d’aller aussi loin que possible, de tout mettre dans une enveloppe et la fermer de sorte que personne ne puisse en lire le contenu, ni elle-même – ce qui était sorti ne devrait pas être ravalé – et que ce travail thérapeutique puisse s’exercer sans censure.

VANIA TORRES-LACAZE Formée à l’hypnose ericksonienne par Hypnodyssey et le New York Training Institute, directrice générale de l’Institut Gregory Bateson, elle est responsable du Centre de Thérapie brève de Paris.

GUILLAUME DELANNOY Formé en hypnose à l’Institut romand d’Hypnose suisse, directeur adjoint de l’Institut Gregory Bateson, il est responsable du Centre de Thérapie brève de Lausanne.

ANNICK TOUSSAINT Licenciée et agrégée en psychologie de l’Université de Liège, directrice adjointe de l’Institut Gregory Bateson, elle est responsable du Centre de Thérapie brève de Liège.

Pour lire la suite...

N°58 : août/septembre/octobre – Parution le 31 juillet

Dossier : crise et après-crise
Le dossier de ce n°58 est consacré aux conséquences de la crise sanitaire sur les patients et aux pratiques thérapeutiques qui en découlent.

- Edito : Sophie Cohen

- On ne saurait se passer des étoiles. Marc-Alain Ouaknin, philosophe

- Leçon d’un confinement. David Le Breton, sociologue

- L’angoisse de mort. Véronique Cohier-Rahban, psychothérapeute

Espace Douleur Douceur

- Modifier nos pratiques thérapeutiques ? Henri Bensoussan, médecin hypnothérapeute


- Une bulle d’oxygène. Au centre hospitalier de Bligny. Agathe Delignières, psychologue

- L’expérience sécure. Développement du « lieu sûr ». Arnaud Zeman, Hypnothérapeute

Dossier « Crise et après crise »

Edito : Sophie Cohen

- La tulipe et le saule pleureur. Un conte de Jean-Marc Benhaiem, médecin hypnothérapeute

- 17 jours dans les griffes du Covid-19. Un témoignage d’Olivier Debas, médecin urgentiste, touché par la maladie.

- Ecrire pour sortir du problème. Vania Torres-Lacaze, Guillaume Delannoy, Annick Toussaint responsables de l’IGB

- Confinement : corps, émotions et représentations psychiques. Bruno Dubos

- Quiproquo, malentendu et incommunicabilité : « période bousculée ». Stefano Colombo et Mohand Chérif Si Ahmed (alias Muhuc)

- Les champs du possible : Connaître de l’Autre, Soi-même. Adrian Chaboche, spécialiste en médecine générale et globale

- Culture monde : Chamanisme chez les indiens Shipibos-Conibos. Jean-Marc Boyer, psychopraticien

- Les grands entretiens. Réglementer la pratique de l’hypnose. Entretien avec Gérard Fitoussi, président de la CFHTB

- Livres en bouche
- Ouvrages de David Le Breton


Rédigé le 16/11/2020 modifié le 20/11/2020
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Psychologue Clinicienne, Hypnothérapeute, Thérapeute Familiale et de Couple, pratique les Thérapies... En savoir plus sur cet auteur




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