- maladies inflammatoires intestinales
- rhumatisme inflammatoire chronique
- acné, psoriasis, dermatite herpétiforme
- syndrome de l’intestin irritable
- urticaire, eczéma
- déficit immunitaire
- syndrome de fatigue chronique
- hépatite chronique et pancréatite chronique
- syndrome de dysfonction immunologique
- autisme
- hyper activité infantile
- sensibilité alimentaire ou chimique
- alcoolisme
- maladie coeliaque.
HYPER-PERMEABILITE PSYCHIQUE: HPP
Pourquoi imaginer qu’il pourrait exister une HPP ?
La médecine chinoise nous fait suspecter un lien entre la pensée et l’intestin grêle. Certaines expériences et histoires cliniques sont aussi très suggestives . Je vais relater une histoire rapportée sur Internet par la mère d’un enfant de 4 ans.
La grossesse et la naissance de l’enfant se sont très bien passées. Jusqu’à 15 mois, le nourrisson avait un développement tout à fait excellent. A 5 mois, il était assis et à 10 mois il disait déjà 20 mots et à 12 mois il marchait. Il était souriant, facile, jovial, curieux de tout et très actif.
A partir de l’âge de 15 mois, son attitude a commencé à changer radicalement. Il est devenu coléreux, difficile, a commencé à limiter son champ d’activité. Rapidement, il a arrêté de communiquer, ne parlait plus, ne jouait plus, ne s’intéressait plus à rien. Son alimentation est devenue très difficile car il avait une appétence quasi exclusive pour les produits sucrés ou à base de farines. A 3 ans, il restait prostré, ne manifestait plus aucune marque d’attention au monde extérieur ni aucune expression affective. Ses examens neurologiques étaient perturbés avec des anomalies de l’électro-encéphalogramme et de l’IRM. Les tests digestifs montrent une hyper-perméabilité intestinale caractéristique. Le diagnostic posé est un autisme probable
Sur les conseils d’amis et d’associations, la maman décide de mettre son enfant à un régime strict sans sucre ajouté , sans gluten et sans laitage. A l’instauration du régime, les symptômes vont s’aggraver dans le premier mois puis l’amélioration va être très nette. En moins de 1 an, l’enfant a récupéré quasiment toutes ses capacités.
A l’âge de 4 ans, il parle, va à l’école, a récupéré des capacités d’apprentissage, joue avec les autres enfants, s’intéresse à différentes activités, redevient joyeux et câlin. Cependant, après 1 an de ce régime, il garde encore un décalage par rapport aux autres enfants de son âge. Les examens neurologiques qui ont été réitérés se sont normalisés tant au plan des anomalies IRM que l’électro-encéphalogramme. Ses tests de perméabilité intestinale se sont normalisés.
L’hypothèse avancée est que l’hyper-perméabilité intestinale a permis le passage de macromolécules et notamment de certains métabolites de gluten incomplètement dégradés. Ces particules « intruses » agissent à la fois comme un facteur opioïde et d’autres agissent comme des poisons. Ces enfants sont donc drogués et empoisonnés : « l’eau de la piscine est très sale ».
Cette histoire n’est pas unique et elle illustre ce qu’on rencontre en pratique clinique (cependant souvent sous un aspect moins démonstratif).
Alors que serait ce concept d’hyper-perméabilité psychique ? Je préfère parler d’hyper-perméabilité des informations psychiques : HPIP.
Les informations ou événements arrivent au cerveau dans le système hypothalamo-limbique : SHTL sous forme d’encodage. Le STHL, c’est le filtre du cerveau, la barrière. A ce niveau, pour pénétrer dans le cerveau l’information a besoin de subir une transduction. A l’échelle cellulaire une transduction, c’est le mécanisme physiologique qui se passe entre l’arrivée d’une information sur un récepteur de la membrane cellulaire et la transcription de cette information par les noyaux de la cellule. Dans le cerveau la transduction de l’information contenue dans le SHTL correspondrait à l’effet de l’information dans le cerveau : soit l’information intégrée produit une action cérébrale directe, soit l’information est stockée dans une mémoire. Si on reprend le schéma de l’HPID (hyper-perméabilité intestinale digestive), on peut émettre l’hypothèse suivante.
L’HPIP (hyper-perméabilité des informations psychiques) est peut-être un dysfonctionnement de ces transductions : soit les transductions sont dysfonctionnelles, soit certaines informations qui devraient être éliminées franchissent directement la barrière mentale : il s’en suit l’apparition dans la sphère mentale d’informations « intruses » qui ont un rôle oxydatif et toxique.
Les conséquences cliniques peuvent être un effet de ralentissement idéatoire, un déficit cognitif, une perturbation des fonctions mnésiques, un trouble du comportement, une déformation de l’information neuronale vers les organes périphériques. La pensée est comme droguée ou empoisonnée. La pensée s’obscurcit comme polluée, intoxiquée, assombrie ; le milieu cérébral dans lequel évolue l’information devient plus visqueux ;
l’esprit est dans le brouillard « l’eau de la piscine est sale ». La pensée perd de sa clarté et de ses capacités de discernement.
La médecine chinoise aurait-elle raison ? Y-a-t-il une interaction étroite et permanente entre HPID et HPP
(hyper-perméabilité intestinale et hyper-perméabilité psychique) ?
L’hypnose thérapeutique se penche sur ces phénomènes de traitement d’information. Tous ces processus psychobiologiques naturels de transduction de l’information de la mémoire, de l’apprentissage et de comportement sont en étroite relation avec l’état émotionnel du moment. L’état hypnotique est un moment privilégié de contact avec ces processus, car en hypnose ils sont affleurants : ces mécanismes complexes qui convertissent l’information à un niveau mental sont accessibles sous hypnose.
Conclusion
Pour traiter le syndrome d’hyper-perméabilité intestinale digestive : différents champs d’action sont déjà à notre disposition en particulier le traitement de l’équilibre de la flore intestinale ainsi que la micronutrition.
L’hypnose semble être un outil tout à fait adapté pour traiter le syndrome d’hyper-perméabilité psychique.
La métaphore thérapeutique est un support thérapeutique qui parait idéal. Les stratégies thérapeutiques et les constructions métaphoriques qui endécoulent restent à proposer.