Plasticité fonctionnelle dans le système nociceptif. Forum Hypnose Thérapies Brèves 2013

Rémy Schlichter 11h45
Jeudi 18 Mai 2013
Forum Hypnose Strasbourg 2013



Le système nociceptif est d’importance fondamentale dans le maintien de l’homéostasie et pour l’intégration de l’organisme
à son environnement. Il détecte les stimuli préjudiciables et nocifs et permet l’élaboration de réponses motrices et comportementales adaptées afin de se soustraire à ces stimuli.

Les stimuli nociceptifs sont détectés par des récepteurs sensoriels spécialisés (nocicepteurs) portés par des neurones afférents primaires qui acheminent l’information nociceptive vers la moelle
épinière ou le tronc cérébral où s’établissent les premiers contacts synaptiques avec des neurones du système nerveux central. Cette information est intégrée et traitée localement dans la corne dorsale de la moelle épinière ou le bulbe rachidien avant d’être transmise le long de voies nerveuses multiples et parallèles vers différentes structures de l’encéphale. Elle donne lieu à une à une sensation de douleur lorsqu’elle est interprétée de manière consciente au niveau cortical (perception douloureuse). La douleur se caractérise également par la présence d’une composante émotionnelle et affective prononcée qui lui confère son caractère désagréable et aversif.

La plupart des structures de l’encéphale qui reçoivent des informations nociceptives sont également à l’origine de contrôles nerveux descendants qui projettent notamment vers la moelle épinière. Ces contrôles peuvent ainsi faciliter ou inhiber la transmission de l’information nociceptive afférente vers les centres supra-spinaux.

Les voies nociceptives présentent une grande plasticité fonctionnelle qui se révèle dans des situations de douleur aigues mais surtout dans des situations de douleurs chroniques inflammatoires ou neuropathiques. L’objet de notre exposé sera de présenter quelques exemples de plasticités nerveuses fonctionnelles adaptatives ou maladaptatives illustrant la modulation ou/et la modification à long terme des systèmes de neurotransmission et de neuromodulation au sein du système nociceptif notamment dans des situations pathologiques.

SCHLICHTER Rémy
Laboratoire de Neurosciences Cellulaires et Intégratives (UPR 3212 CNRS)

Responsabilités au sein de l’UPR3212 CNRS :
Responsable de l’équipe « Signalisation nociceptive dans la moelle épinière »
Responsable du Département Nociception et Douleur

Statut professionnel:
Professeur de Physiologie animale et de Neurosciences Université de Strasbourg, France

Cursus universitaire:
- Diplôme d’Etudes Universitaires Générales (DEUG) de Biologie
- Licence et Maitrise de Biologie et Physiologie Animales
- Diplôme d’Etudes Approfondies (DEA) de Biologie et de Physiologie animales
- Thèse de Neurophysiologie (Université de Strasbourg)
- Habilitation à Diriger des Recherches (HDR) en Neurosciences (Université de
Strasbourg)

Sujet de recherche:
Notre équipe étudie l’intégration et la modulation des informations nociceptives dans la corne dorsale de la moelle épinière. Nous utilisons des techniques d’électrophysiologie (patch-clamp), d’imagerie cellulaire et d’immunohistohimie sur des tranches ou/et des cultures de neurones de la moelle épinière pour comprendre comment sont organisés les réseaux de neurones qui traitent l’information nociceptive.

Nous nous intéressons en particulier aux mécanismes cellulaires qui sous-tendent la plasticité fonctionnelle s’opérant dans ces réseaux de neurones dans des situations de douleurs inflammatoire ou neuropathiques.


Rédigé le 01/04/2013 modifié le 03/04/2013
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Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves. Sylvie COLOMBANI CLAUDEL est… En savoir plus sur cet auteur


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