La première rencontre thérapeute-patient : notre expérience en douleur chronique et soins palliatifs. Forum Hypnose 2013

Guillaume BELOURIEZ et Catherine WOLFF
Jeudi 18 Mai 14h45
Forum Hypnose Strasbourg 2013



Le patient est souvent figé dans ce qui lui arrive, symptômes douloureux complexes, chroniques et rebelles. Dès le 1er contact, le processus thérapeutique peut déjà être mis en place pour l’amener à se remettre en mouvement, contact dans tous les sens du terme, physique mais également sensoriel et postural.

Nous présenterons à l’aide de situations cliniques, les moyens que nous utilisons pour amener le patient à quitter la passivité et l’impuissance souvent ressentie, pour (re)devenir acteur.

Le préalable est de répondre au besoin essentiel du patient de se sentir entendu dans sa souffrance, son ressenti.

Un questionnement adapté, en sortant du cadre rigide de la sémiologie classique, va le permettre, tout en éclaircissant la situation pour le thérapeute.

Au delà du symptôme, on s’intéresse à la personne, dans son environnement. On resitue le malade dans son histoire.

Parallèlement, l’échange permet l’émergence des ressources du patient et des exceptions.
Le patient s’étonne alors de retrouver des moments où la douleur est moins importante voire absente. Une attention particulière est portée à la recherche des tentatives de solution que le patient a pu mettre en place face à son problème algique, adaptées ou non.
Peu à peu, au cours du dialogue, il découvre que la question, au-delà des « pourquoi », devient « comment aller mieux ».
Cette posture et ce tissage amènent progressivement le duo vers une co-thérapie. La construction de l’espace dans le tissage relationnel n’est pas rigide ou dogmatique visant à poser un diagnostic institutionnellement reconnu.
Elle va permettre un réel changement de perspective, modifier l’attitude du patient quelles que soient les thérapeutiques proposées, hypnose formelle ou non, tout en sortant de l’illusion de « la thérapie miracle » .
Le processus thérapeutique commence donc dès le premier contact avec le patient.

L’alliance ainsi créée apporte à la communication un effet «d’entonnoir » vers un recadrage lui permettant d’incarner véritablement le rôle de « co-thérapeute ». Le changement est souvent confirmé par la nouvelle posture adoptée par le patient en fin d’entretien, physique , mais aussi psychique, celui-ci devenant prêt à accepter de nouvelles approches.

Catherine Wolff

Médecin généraliste

Médecine de la douleur : Capacité Evaluation et traitement de la douleur (2008 – 2010) Nantes.

Hypnose Ericksonnienne, thérapies brèves et thérapies stratégiques : formation à l'Institut Milton Erickson de Nantes (IMHENA-AREPTA).


Actuellement : Médecin algologue exerçant en cabinet libéral à Nantes, auprès de patients souffrant de douleurs chroniques 1991 - 1997 : Médecin généraliste

2002 – 2008 : Santé publique - Médecin coordinateur du dépistage organisé du cancer en
Vendée


FORMATION

1991 : Diplôme d'état de Docteur en Médecine – Université de Nantes.

1994 : Capacité de Médecine et Biologie du Sport

2003 : Diplôme Inter-Universitaire du CESAM (Paris VI) - Statistique et épidémiologie.

2008-2010 : Capacité d'évaluation et traitement de la douleur.

2008-2009 : Formation à l'hypnose Ericksonnienne - AREPTA Nantes.

2009-2011 : Formation aux thérapies brèves et stratégiques - AREPTA Nantes.

2009-2012: Participation aux sessions de formation AREPTA avec : Dominique Megglé, Yvonne Dolan, Stefano Colombo, Giorgio Nardone, Jill Freedman

Congrès :

Forum CFHTB Nantes 2009
Forum CFHTB Biarritz 2011
Congrès Hypnose et Douleur Emergences Quiberon 2012


Le Forum d'Hypnose et Thérapies Brèves de Strasbourg 2013

Rédigé le 02/04/2013 modifié le 03/04/2013
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Confédération Francophone d'Hypnose et Thérapies Brèves. Sylvie COLOMBANI CLAUDEL est… En savoir plus sur cet auteur


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