Deux approches de la gestion de la douleur par la douceur de l'accueil

Daisy Vasselot, psychothérapeute
7ème Congrès International Hypnose et Douleur.
Formation Continue en Hypnose Ericksonienne, Hypnose Médicale
SAMEDI 16 JUIN de 9 h 00 à 10 h 30
Atelier : Auto-hypnose
Niveau : Débutant, Intermédiaire, Expert



Cette étude comparée de l’art de guérir tel que l’envisage Milton H. Erickson, basé sur l’hypnose, avec celui des yogis, fondé sur l’expérience millénaire de la maîtrise de soi est proposée à l’attention des thérapeutes soucieux d’élargir leur champ d’action en général et plus particulièrement ce qui a trait à la gestion de la douleur.
Atteint de poliomyélite à l’âge de 17 ans, Erickson a été confronté personnellement toute sa vie au problème de la douleur. C’est cette souffrance qui lui a permis de développer différentes stratégies d’hypnose et d’auto-hypnose destinées à diminuer ou supprimer ses douleurs.
Lors de ses conférences sur l’art de guérir il proposait des méthodes de gestion de la douleur dont il avait expérimenté sur lui-même l’efficacité. Pour gérer ce problème, Erickson propose une suggestion hypnotique basée, le plus souvent, sur un déplacement de l’attention du patient de la zone douloureuse vers une zone saine de son corps avec laquelle le patient se sent à l’aise et éprouve du bien-être.
Il propose une autre stratégie qui consiste à suggérer au patient des lieux et des souvenirs plaisants qui induisent le patient dans une hypnose ou une auto-hypnose analgésique. C’est cette technique qui est très souvent utilisée avec succès lors d’interventions chirurgicales.

L’autre approche, celle des yogis, se révèle également efficace dans de nombreux cas. Cette méthode, « la chasse au point douloureux », consiste à se concentrer sur la région diffuse de la douleur et à la faire se rétrécir jusqu’à ce qu’elle ne soit plus qu’un point grâce à une relaxation utilisant une imagerie mentale ciblée, puis à faire disparaître complètement ce point douloureux par de nouvelles suggestions hypnotiques ou auto-hypnotiques. Cette technique est tout à fait intéressante dans des cas de migraine et de névralgie.
Avant d’enseigner au patient l’auto-hypnose afin qu’il devienne autonome dans sa thérapie, il est important de pratiquer sur lui l’hypnose afin de lui faire connaître les sensations de la transe hypnotique et du bien-être qu’elle procure ce qui lui permettra de rechercher avec confiance ces sensations dans la pratique de l’auto-hypnose
Ces deux méthodes sont simples à mettre en pratique en tous lieux (cabinet, domicile, structure hospitalière, ambulance) et efficaces pour tous types de douleurs. Bien que, de prime abord, ces deux méthodes paraissent éloignées l’une de l’autre, elles apportent l’une comme l’autre des outils précieux pour enrichir nos thérapies de gestion de la douleur.
Le fait d’avoir différentes méthodes dans son arsenal, même si elles peuvent parfois sembler contradictoires, permet au thérapeute
« d’augmenter le champ des possibles » selon la formule chère à Mony Elkaïm.

Exercices pratiques
• Hypnose directe ciblée sur la disparition de la douleur.
• Hypnose Ericksonienne comme réponse aux angoisses liées à la douleur : proposition de diverses métaphores.
• Technique de yoga : la recherche du « point douloureux ».

Objectifs
• Acceptation et accueil : changer de regard sur le signal d’alarme de la douleur.
• Compréhension de son mécanisme et de son rôle
• Libération des peurs et des angoisses qui intensifient le ressenti de la douleur : en faire une « amie » avant de lui demander de diminuer ou et disparaître.

Liste des Mots-clés :
Auto-hypnose, Douleur, Accueil

Rédigé le 06/05/2018 modifié le 06/05/2018
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A Marseille, Laurence ADJADJ, Présidente de France EMDR-IMO ®, Psychologue, Psychothérapeute et… En savoir plus sur cet auteur


Tags : Autohypnose
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